jeudi 3 décembre 2009

Prose 1

La Douceur

2009

La fraîcheure matinale m’a reveillée et le vent m’a bercé dans ses bras. Je connaissais la réponse de nous deux. Pourquoi , je te demanderais. Je ne savais plus, tu repondrais. Mais ce matin serait le notre.

Meme les larmes pourront rien faire. Les tiennes. Car les miennes ont sechées depuis l’age de nos retrouvailles. Ton absence ne me ferait plus mal, je serais guerie. De toi.

Tu serais parti, je le savais. Trop loin de moi pour que je puisse te rattraper. Trop loin pour que je veuille te rattraper.

Ce matin me retrouverait le pouvoir de vivre et de respirer. Je marcherai sur ce chemin retrouvée, seule. Lentement , à petit pas pour re-apprendre les gestes qui seront les miennes. Sans toi.

Je ne t’aimerais plus.

La douceur matinale m’a appris le sourire. Les souvenirs feront mal, mais la douceur effacera les traces et cicatrisera les mots. Le vide serait rempli par la couleur du ciel et le bruit des vagues se brisant au bord des plages.

Je serais restée en tête-à-tête avec le Temps. Et toi, avec toi-même.

Le vent prendrait soin de mes rêves et me rapporterait les meilleurs fleurs du monde. Il fera mon confident et carresserait ma joue si j’avais envie de pleurer. Si je ne savais plus, il me guiderait dans mon savoir.

A ta place.

Je me te pardonnais et je te demanderais la même chose. Si tu m’aimais encore et en guise de pot de départ nous auront fait l’amour comme avant. Pour que tu seras resté en moi, pour que chaque mouvement sera gravé dans la mémoire de mon corps, pour que je te garde.

Car je t’aime.